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Financement des revues scientifiques

Le Tricheur à l'as de carreau, par Georges de La Tour vers 1635

Au sujet des modes de financement des publications académiques, les choses avancent, lentement, par à-coups. L’INSMI du CNRS a œuvré par exemple pour la création du Centre Mersenne à Grenoble. La montée en puissance et la conduite du changement ne sont pas simples. Idem pour le projet MathOA.  Plus récemment, sur le plan des actions macroscopiques structurantes, la France s’engage sur la science ouverte, tandis que l’Europe met en avant le diamond open access dans son Plan S pour 2021 !

La guerre continue sur d’autres fronts. En France, en mars 2019, le tribunal de grande instance de Paris a ordonné aux fournisseurs d’accès à Internet français de bloquer l’accès aux sites Sci-Hub et Library Genesis. La décision fait suite à une plainte déposée par Elsevier et Springer Nature. Mais ce blocage est contournable avec un simple VPN ou un serveur DNS alternatif. Cette décision de justice n’est qu’un  épisode de plus au long feuilleton judiciaire international. Toujours en France, Elsevier est aussi partie prenante d’un projet d’accord controversé avec le consortium Couperin.

En matière de publications, les universitaires sont à la fois les producteurs, les évaluateurs, et les consommateurs, au bout du compte rackettés et pris en otages par les mastodontes Elsevier et Springer. Le numérique n’a fait que forcer le trait. Il n’y a pas vraiment besoin d’être de gauche pour être contre la position de Elsevier et Springer: ils sont devenus des parasites, et il faudrait à minima les remettre à leur juste place de prestataires de services en concurrence.

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