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Du côté des revues françaises

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Un certain nombre de revues de mathématiques françaises ont adopté ou vont adopter un modèle « open access diamond », en utilisant le logiciel éditorial Open Journal Systems (OJS) hébergé par le service Mathrice du CNRS. Il s’agit de…

Du côté des sociétés savantes, la SFdS semble être dans le vent de l’histoire, loin devant la SMAI et surtout la SMF. D’un autre côté, l’historique éditorial de la SMAI et surtout de la SMF rend toute adaptation complexe. Bien que le logiciel OJS soit libre, il nécessite un hébergement, qui est assuré pour les revues françaises ci-dessus par le service Mathrice du CNRS. La revue Electronic Journal of Probability utilise le logiciel OJS, avec un hébergement par PKP, la société qui développe le logiciel OJS, et qui propose des hébergements à prix maîtrisés.

Bon nombre de revues, à but lucratif ou non, fonctionnent encore de manière artisanale par courrier électronique, sans logiciel éditorial. C’est le cas par exemple des revues de la SMAI ESAIM:PS et ESAIM:COCV. La revue ESAIM:M2AN expérimente depuis quelques temps un logiciel (fermé et payant) de gestion éditoriale appelé Editorial Manager, et les autres revues ESAIM pourraient faire de même dans un avenir proche. L’utilisation de ce logiciel plutôt que de OJS a été encouragée par EDP Sciences, qui a très peur de faire les frais du vent de l’histoire électronique. Un certain nombre d’autres logiciels éditoriaux (fermés) sont sur le marché, comme par exemple Edit Flow, Scholar One, MMS, EJMS, etc. Il faut souligner que rien n’empêche une revue à but lucratif d’utiliser un logiciel libre comme OJS pour sa gestion éditoriale. De même, il est possible de mettre en place une revue en open access diamond avec un logiciel éditorial fermé (bien que cela coûte beaucoup plus cher en général).

De son côté, le projet Épisciences.org a curieusement décidé d’utiliser un logiciel éditorial en cours de développement par le CCSD du CNRS, responsable de HAL. Malheureusement, le développement d’un logiciel éditorial de la qualité de OJS n’est pas une mince affaire, ce qui retarde considérablement l’arrivée des épirevues promises par le projet Épisciences.org. Le concept d’épirevue n’a évidemment pas besoin d’Épisciences.org pour exister, et pourrait parfaitement être réalisé en développant une extension de OJS par exemple. Affaire à suivre !

Le CNRS mène en ce moment une réflexion globale et ambitieuse dans le cadre de son plan d’actions partagées. Il devrait mettre en place très bientôt une maison d’édition électronique pour les mathématiques, mettant à profit  OJS avec l’appui de Mathrice et de Mathdoc. En France, les sciences humaines sont plus en avance que les mathématiques, avec OpenEdition qui englobe revues.org et qui va utiliser massivement OJS en partenariat avec PKP. Ça bouge !

Note. OJS n’est pas une fin en soi, mais un moyen. Sans être parfait, il constitue probablement la meilleure solution logicielle du moment sur bien des plans pour mettre en place une revue électronique. OJS sera inévitablement supplanté par un autre logiciel dans quelques années, et les revues effectueront une migration pour passer au nouveau standard.

Note. Voici ce qu’on peut lire dans le rapport moral de la SMF, publié dans le la Gazette des Mathématiciens : « À partir du 1er janvier 2014, les abonnements aux quatre revues périodiques de la SMF (Annales de l’ÉNS, Bulletin et Mémoires de la SMF, Revue d’Histoire des Mathématiques) se font sous forme  électronique, avec supplément papier pour les clients qui le désirent. Nos revues, bien que menacées dans leur équilibre financier, seront bien évidemment préservées tout en évoluant vers une diffusion de plus en plus électronique : l’édition de livres ou de séries de livres semble  évoluer moins rapidement. »

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