Le 14 décembre 2009, à l’occasion de la présentation des priorités financées par l’Emprunt national, le Président de la République Nicolas Sarkozy annonça le changement de nom du CEA : « Il s’agit bien ici de respecter l’engagement du Gouvernement d’une parité absolue des efforts de recherche entre le nucléaire et les énergies renouvelables. Je vous annonce donc que pour porter cette nouvelle ambition, le CEA deviendra le Commissariat à l’Énergie Atomique et aux Énergies Alternatives ». Le CEA est donc Fukushima-compatible depuis plus d’un an. Étonnant.
Coq à l’âne (sans mauvais jeu de mots) : Jean CÉA.
Curieux, voyant qu’en ce moment la France réitère son projet d’exclusivité d’approvisionnement énergétique, à savoir le tout nucléaire. J’espère modestement que ces initiales auront un réel impacte, d’autant plus que la catastrophe de Fukushima fait appremment réfléchir nos amis germanophones, même si nous gardons une certaine rigidité à cet égard. Peut-être que dans les générations futures, les scientifiques auront une réelle crédibilité quant à ces sujets sensibles ?
Bah, les scientifiques sont avant tout des êtres humains aux convictions variées et discutables, et pas des marchands de certitudes, n’en déplaise aux esprits religieux. Il me semble que la question politique du moment est de savoir si on sort de la dominante nucléaire dès maintenant ou progressivement sur plusieurs dizaines d’années ou pas du tout tant qu’il y a de l’uranium. Dans le second cas, un C EA+EA ne semble pas si stupide. Ne faut-il pas se méfier de la politique bâtie sur l’émotion à la sauce démocratie directe, tout autant que de l’optimisation excessive du profit à la Tepco ?