Auto-apprentissage ? On évoque souvent ces entrepreneurs du numérique autodidactes qui ont appris à programmer seuls, qui ont abandonné leurs études, et qui ont créé des entreprises à succès. Les exemples ne manquent pas : Bill Gates (Microsoft), Xavier Niel (Free), Mark Zuckerberg (Facebook), etc. La programmation se prête effectivement particulièrement bien à l’auto-apprentissage, et cette idée est d’ailleurs au cœur de la très médiatisée École 42. Au delà de la programmation, l’auto-apprentissage est un moteur puissant pour ceux qui sont à la fois doués et passionnés, mais encore faut-il avoir le goût de l’effort, ce qui n’est pas simple en ces temps d’enfants rois. En tout les cas, il n’a jamais été aussi facile d’auto-apprendre et Internet joue un rôle fantastique en la matière en donnant accès à beaucoup de ressources de qualité.
L’apprentissage n’est pas que ludique et passe aussi par des aspects exigeants ou rébarbatifs qui rebutent les esprits peu enclins à faire des efforts. Bien que le discours autour de l’auto-apprentissage puisse être parfois démagogique, il véhicule malgré tout un message positif, un message de réussite possible pour ceux à qui le système éducatif traditionnel ne réussit pas assez. Mais faut-il vraiment détruire les écoles et universités traditionnelles pour construire des écoles 42 ? Il n’y a pas d’opposition à faire entre éducation traditionnelle et auto-apprentissage car nous avons tous besoin de multiples modes d’apprentissage. Le cas des chercheurs est intéressant. Ce sont souvent au départ des élèves doués, passionnés, et persévérants, qui ont réussi dans le système éducatif traditionnel, tout en auto-apprenant tout au long de leur parcours. Ils ont souvent croisé des enseignants, des livres, ou des ressources Internet qui les ont séduits. Enfin leur métier même de chercheur fait intervenir une dose massive d’auto-apprentissage. C’est aussi le cas, dans une certaine mesure, pour beaucoup d’ingénieurs.
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