Mes collègues me demandent souvent en quoi consiste ma mission de vice-président chargé du numérique, et à quel point je parviens à mener en parallèle une activité de recherche. À Paris-Dauphine et comme dans un certain nombre d’autres universités françaises, les vice-présidents bénéficient d’une décharge totale d’enseignement. Cela dit, j’ai choisi de continuer à enseigner un peu, par goût pour l’enseignement. Ma mission de vice-président consiste à élaborer et à mener la politique de l’établissement en matière de systèmes d’information et de numérique, sur tous les plans et pour tous les acteurs de l’université : étudiants, enseignants, chercheurs, administratifs. En quelques chiffres, le numérique à Paris-Dauphine, c’est un budget d’environ 4 M€ par an, 45 personnes à temps plein à la direction des systèmes d’information, et plus de 140 systèmes informatiques faisant appel à plus de 20 technologies différentes. Le caractère transversal de la mission fait que je dois participer à beaucoup de réunions et intervenir dans beaucoup de projets collectifs. À titre d’exemple, voici l’emploi du temps de mes deux premiers jours de rentrée :
Lundi :
09h00-12h00 Réunion hebdomadaire du comité exécutif de Paris-Dauphine (politique de l’établissement)
12h00-13h30 Déjeuner de travail avec le directeur des systèmes d’information et la directrice de la communication (ENT, communication interne)
13h30-17h30 Réunion avec le directeur des systèmes d’information et le directeur de la bibliothèque (schéma directeur numérique)
17h30-19h30 Debriefing avec le directeur des systèmes d’information
Mardi :
09h30-11h45 Réunion avec le vice-président chargé du numérique et le DSI de PSL (masters, candidatures, diplomations, …)
12h00-13h00 Réunion de présentation du M1 de maths (dont je suis responsable) aux ~140 étudiants inscrits
13h30-15h30 Réunion du conseil du labo CEREMADE (dont je fais partie)
15h30-17h30 Réunion au Centre d’Innovation Pédagogique avec la société Blackboard (plateforme d’apprentissage en ligne).
Les jours suivants ont été un peu moins chargés, mais le morcellement ne m’a pas permis d’avoir une activité de recherche. Fort heureusement, je parviens à ménager au fil des semaines quelques jours successifs dédiés à la recherche. Les voyages à l’étranger peuvent aussi constituer une manière de sauvegarder du temps, mais les dossiers urgents ne peuvent pas attendre et sont alors traités via courriel, téléphone, et Skype. La mission de vice-président chargé du numérique est passionnante, même si elle peut s’avérer difficile. C’est l’occasion d’apprendre, comprendre, façonner, et de mettre à profit le goût des mathématiciens pour l’efficacité, la rigueur, et la résolution de problèmes.
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