La Société de Mathématiques Appliquées et Industrielles (SMAI) a pour ambition de “contribuer au développement des mathématiques appliquées à travers la recherche, les applications dans les entreprises, les publications, l’enseignement et la formation des chercheurs et ingénieurs”. Cette ambition ne pose pas de problème particulier en ce qui concerne le domaine de l’analyse numérique. En revanche, le cas des mathématiques de l’aléatoire est plus complexe. En effet, il existe une Société Française de Statistique (SFdS), qui “s’est donné pour mission de promouvoir l’utilisation de la statistique et sa compréhension, de favoriser ses développements méthodologiques. Dans ce but, elle facilite les échanges entre les statisticiens issus des administrations, des entreprises ou des établissements d’enseignement ou de recherche”. Sauf à être multicartes, le statisticien appliqué préfèrera adhérer à la SFdS, en toute logique. Malgré tout, les mathématiques de l’aléatoire appliquées industrielles ne se résument pas à la statistique appliquée, et on pense tout naturellement par exemple à la finance mathématique. La taille, la sociologie, et l’histoire de la SFdS font qu’il est impossible d’imaginer une absorption par la SMAI. On peut cependant espérer que les relations entre ces deux sociétés savantes resteront cordiales et constructives. Comment cela se passe-t-il aux USA entre la SIAM et l’ASA ? Les choses sont en réalité plus complexes encore, avec la présence de la Société Mathématique de France (SMF), analogue de l’AMS aux USA. Depuis quelques mois, les trois sociétés savantes françaises SFdS, SMAI, et SMF ont décidé de partager le même nom de domaine Internet: emath.fr
Les amoureux de l’Europe peuvent également adhérer à l’European Mathematical Society.
J’aime bien ce texte et espère aussi que les relations resteront cordiales. Il y a clairement de la place pour tout le monde. Amitiés. Avner