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Révolution numérique

Une version longue du billet Coût des publications : un exemple instructif est disponible en PDF, et pourrait paraître dans la Gazette des Mathématiciens de la Société Mathématique de France. Il s’agit de contribuer à l’évolution des mentalités sur le thème de la révolution numérique des publications scientifiques. Comme le savent les promoteurs du projet Épisciences, la route est longue, et les barrières ne sont pas techniques mais plutôt historiques et sociologiques. Chacun peut s’en rendre compte en discutant avec ses collègues.

Comment assurer la libre diffusion du savoir et sa pérennité ? Ne faut-il pas vivre avec son temps, celui de la révolution numérique ? Les sociétés savantes, avec l’aide éventuelle du CCSD et du Cedram, pourraient servir de moteur. Avec un peu d’audace et d’imagination, elles pourraient promouvoir un modèle alternatif. Oui, c’est le métier de l’édition tout entier qu’il faut réviser, qu’il soit à but lucratif ou pas, et cela va sans doute prendre des années. Bien sûr, tout a un coût. Mais la question est plutôt de savoir qui paye, et qui fait des éventuels bénéfices. Concernant le supposé manque de pérennité lié au bénévolat sur lequel reposeraient les revues électroniques à bas coût, c’est oublier l’apport considérable des logiciels éditoriaux. D’autre part, les comités éditoriaux sont bénévoles depuis toujours et cela n’a jamais menacé quoi que ce soit. Reste enfin la question de l’archivage et de la pérennité, si angoissante. D’après la loi, elle est assurée par le dépôt légal, qui concerne tous les documents publiés y compris les documents électroniques. Nul besoin en tout cas de milliers de copies papier, quelques unes au monde suffiraient !

Le métier d’éditeur est respectable. Il ne s’agit pas de partir en guerre contre le monde de l’édition en général, même si certaines multinationales de l’édition ont des pratiques mercantiles inadmissibles. Il s’agit plutôt de souligner que la science n’a pas pour vocation de financer des éditeurs : l’édition est un moyen et non pas une fin en soi. Aujourd’hui les technologies de l’information de la révolution numérique permettent aux scientifiques de se passer des éditeurs à but lucratif pour les revues scientifiques. Pourquoi pas ?

À voir également à propos de Épisciences :

 
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Note: ce billet est volontairement provocateur.

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